Justice Transitionnelle, Quelles perspectives ?
Où est passée la Justice transitionnelle ? Depuis la publication au journal officiel du rapport de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) le 24 juin 2020, le rideau semble tombé sur l’un des enjeux majeurs de la post Révolution et une des séquences les plus passionnées et les plus controversées de l’histoire récente de notre pays.
Après l’épisode de la loi de « réconciliation nationale » initiée par l’ancien Président Béji Caïd Essebsi, après d’ultimes résistances contre la publication du rapport, cette fois-ci surtout côté islamistes et assimilés… Il y a comme une conspiration du silence contre la Justice Transitionnelle. « Parlons d’autre chose », voilà le mot d’ordres des ennemis d’hier, aujourd’hui d’accord pour enterrer le processus… Tout au plus entend-on les récriminations de celles et ceux qui attendent depuis la Révolution d’être indemnisés…
Dans cette vidéo, nous entendons reparler de justice transitionnelle, parler du rapport de l’IVD qui n’a pas été assez discuté. Et c’est un euphémisme. Nous voulons aussi évoquer les tiraillements, les malentendus qui ont scandé le parcours de l’IVD… Souligner les grands acquis du rapport sans occulter les choses qui fâchent : voilà le pari que nous voulons relever ici.
Mais aussi poser la question peut-être encore plus importante et plus urgente de la suite à donner à ce rapport et ses recommandations censées être prises en charge par l’exécutif en place.
Quel rôle également pour les acteurs politiques et surtout les organisations de la société civile pour assurer un suivi et mettre la pression sur les décideurs afin que l’idée de justice transitionnelle ne passe pas par pertes et profits ?
Pour ce premier débat dans la série Média-Nachaz, nous avons invité :
Sihem Ben Sedrine, présidente de l’IVD
Comme discutant : Khayam Chemli, coordinateur de la Justice Transitionnelle chez « Avocats sans frontières »
Et pour animer cette rencontre, Mariem Bribri, journaliste militante dans la presse alternative.
Diffusion sur la page de l’association: Nachaz-Dissonances